Participation de la HACA au Forum médiatique d’Al Fujaïrah : Médias arabes et « Lumières »
La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle, en la personne de son Directeur Général Jamal Eddine Naji, a pris part, les 7 et 8 octobre courant, au Forum médiatique d’Al Fujaïrah, sous le thème : « Médias arabes et Lumières (rôle attendu).
En plus de la session d’ouverture, les travaux de la sixième édition de ce forum, tenue sous le patronage de son Altesse le Prince Héritier d’Al Fujaïrah, Cheikh Mohammed Bin Hamad Al Sharqi, durant ces deux journées, étaient répartis sur cinq sessions : « Les lumières » entre la théorie et la pratique, le rôle « illuminateur » des médias audiovisuels : modèles et propositions, le rôle « illuminateur » de la presse arabe : expériences et visions, le rôle « illuminateur » des médias numériques et enfin, les perspectives du rôle « illuminateur » des médias arabes dans un monde en mutation.
Dans le cadre de la première session modérée par Dr. Lana Mamkegh, ministre de la communication jordanienne, sont intervenus le poète syrien Adonis, Dr. Adil Alabdul Jader, rédacteur en chef du magazine « Al Arabi », l’écrivaine saoudienne Dr. Badriya Al-Bishr et Dr. Jamal Eddine Naji qui a traité du thème « Communication : outil de guerre ou outil de paix ? Approche de la communication et de la démocratie ». Après avoir passé en revue les concepts liés au terme « communication », M. Naji a décortiqué le sujet considérant que la mappemonde « tragiquement lézardée » et la communication « en voie de disparition » aujourd’hui ont engendré maintes ambigüités, notamment le phénomène des «peuples pauvres mais hyper connectés », la promesse d’un « saut civilisationnel » de la communication 2.0 en train de s’évaporer et de s’éloigner dangereusement, le retour en force de la « tribu » concomitamment à « l’automne arabe » et la montée en puissance des mouvements extrémistes alimentés par la communication numérique qui ne connait plus de frontières, le local qui est devenu global (glocal)…Autant de phénomènes qui nécessitent de remettre en question certains crédos pour migrer à « un droit à la communication » et d’interpeller le rôle « illuminateur » des médias aujourd’hui menacé afin de recourir au génie humain, « c’est aux mains de ce type de génie que doit être confiée la meilleure vigilance, pour espérer réduire les effets ambigus de la communication, qu’induira sans cesse son hégémonie… L’effet/paradoxe le plus difficile à maîtriser étant le fait que plus on communique avec l’Autre, avec les autres, plus on est enclin, semble-t-il, à s’éloigner de l’Autre, à le suspecter de velléités hégémoniques ou agressives contre nous, conte notre intégrité, contre notre identité! »
En parallèle, le Directeur Général de la Communication Audiovisuelle s’est rendu à deux universités : l’Université Américaine de Sharjah où il a été reçu par Dr. Mohammad Ibrahim Ayich, Chef du Département Mass Communication et par Dr. Mohammed Ibahrine, Professeur associé marocain de communication publique ; et l’Université Intelligente de Hamdan Bin Mohammed où il a rencontré Pr. Hanan Issa Malkawi, Doyenne de la Recherche et des Etudes de Doctorat.