La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle a organisé, Mardi 22 janvier 2013, une journée d’étude sous le thème : « Le compte à rebours pour le passage de la télévision analogique terrestre à la télévision numérique terrestre : Les expériences ibériques», au cours de laquelle ont été exposées les expériences portugaise et espagnole en la matière.

Dans ce cadre, M. Mario Soares de Freitas et M. Ismael Augusto, deux experts portugais du domaine, ont présenté quelques données chiffrées relatives à la situation de l’économie du secteur audiovisuel dans leur pays, rappelant ainsi que le processus du passage au tout numérique, auquel tous les acteurs concernés ont participé, a été achevé en avril 2012. Ce dernier s’est basé sur une large campagne de communication et de sensibilisation axée sur le consommateur. Les deux experts ont également affirmé qu’il n’existait pas de solution universelle pour assurer cette transition, chaque pays devant définir sa propre stratégie au regard de ses moyens, de son potentiel et de sa spécificité socioculturelle.

Pour sa part, M. Pedro Angel Alc?ntara Capiscol, Chef du Département des Télécommunications du Conseil de l’Audiovisuel de l’Andalousie (Espagne), a rappelé  les phases chronologiques du passage à la TNT dans ce pays, de 1998 à 2010 en passant de l’étape cruciale de 2007 lorsque le Conseil des Ministres approuva le Plan National de Transition, conforté par la suite par nombre de décrets royaux, avant d’exposer les principaux objectifs de ce processus dont la création d’un nouveau modèle de télévision. M. Capiscol a également souligné les contraintes technologiques, réglementaires et financières auxquelles le processus a dû faire face avant le basculement définitif vers le tout numérique en 2010. Dans ce cadre, il a expliqué qu’un financement public de l’ordre de 288 millions d’euro a du être alloué pour ce processus, dont 24% destiné à la promotion de la TNT.

Au cours des débats qui ont suivi ces interventions, les invités dont nombre d’opérateurs médiatiques et d’institutions concernées, ont évoqué quelques problématiques, dont celles liées à la nature de la consommation audiovisuelle des marocains qui est tournée fortement vers l’offre satellitaire, ainsi que celles relatives aux mutations technologiques actuelles dans la perspective de la convergence.