La HACA organise un atelier de travail sur la liberté de communication audiovisuelle et l’égalité Hommes-Femmes dans les médias
La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), a organisé le 25 Juin 2018, dans son siège à Rabat, un atelier de travail avec les opérateurs de l’audiovisuel nationaux, tant publics que privés sur « La liberté de communication audiovisuelle et l’égalité Hommes-Femmes dans les médias ».
Cette séance de travail avait pour objectif de mener une réflexion commune sur les outils et mécanismes de lutte contre les stéréotypes fondés sur le genre dans les médias, d’en présenter les principaux dispositifs normatifs et législatifs en vigueur et de partager les expériences et les actions mises en place par la Haute Autorité et les opérateurs, en vue d’atteindre l’égalité Hommes-Femmes dans le secteur audiovisuel marocain.
Outre les représentants des opérateurs audiovisuels marocains publics et privés et plusieurs cadres de la HACA, ont pris part à cet atelier des représentants de l’UNESCO, de l’ONU Femmes, du ministère de la Culture et de la Communication, du ministère de la Famille, de la Solidarité, de l‘Egalité et du Développement social, de l’Union des Agences Conseils en Communication (UACC), du Groupement des Annonceurs du Maroc (GAM), et des universitaires. Ceci, dans le but de mieux cerner l’ensemble du corpus juridique relatif à l’égalité hommes femmes, et d’approfondir le décryptage des stéréotypes fondés sur le genre, et aussi pour développer des mécanismes de détection et d’amélioration de celle-ci.
Les travaux ont été ouverts par Mme Amina Lemrini Elouahabi, présidente de la HACA, qui a rappelé l’importance stratégique du chantier de l’égalité hommes/femmes dans et à travers les médias tant il constitue un objectif, une ambition et un pilier de la démocratie. Mme Lemrini a également signalé que l’atelier vise une compréhension commune des dispositions législatives nationales relatives à la question de l’égalité d’une part, et d’autre part, de l’implication et la collaboration de toutes les parties prenantes, y compris la Haute autorité, pour traduire les nouvelles dispositions juridiques en chantiers opérationnels afin de nous assurer de la concrétisation des textes législatifs.
La loi a certes évolué et consacré l’égalité hommes/femmes et la lutte contre les discriminations dans et à travers les médias, mais cela peut rester lettre morte sans l’engagement de chacun des acteurs concernés. Cet atelier constitue donc la première étape d’une série de rencontres avec l’ensemble des acteurs concernés par la fabrication de contenus audiovisuels.
De son coté, Mme Latifa Tayah, Directrice du département des études et développement au sein de la HACA, a souligné l’étroite complémentarité entre l’ensemble des acteurs de l’audiovisuel marocain et l’importance du travail collaboratif dans la lutte contre les stéréotypes fondés sur le genre dans les médias et pour la promotion de la culture de l’égalité.
Notons que cet atelier s’est déroulé en deux séances : des présentations théoriques et des exercices pratiques.
En effet, Mme Amina Lemrini a exposé les législations nationales relatives à l’égalité hommes femmes dans les médias, en expliquant les différentes notions s’y rapportant. Cette présentation a été marquée par des échanges et participations de tous les présents (es). Quant aux projets et initiatives en cours à la HACA, des opérateurs et du ministère de la culture et de la communication, ils ont été présentés respectivement par Mme Sahar Syassi, cadre supérieur à la HACA, Mme Bouchra Mazih, journaliste et membre du comité parité à la SNRT, Mme Khadija Boujanoui, présidente du comité parité et diversité de 2M, et Mme Nezha El Hadrami, membre du Réseau de Concertation Interministériel de l’Egalité des sexes dans la Fonction Publique.
Par ailleurs, les exercices pratiques avaient pour objectif de détecter les stéréotypes flagrants et subtils diffusés dans des émissions connues sur le plan international, après la visualisation de séquences vidéos et échanges de groupe.
A l’issue de l’atelier, une auto évaluation a été faite, en comparant les résultats des séances de travail aux attentes exprimées préalablement par les participants (es). De nouvelles attentes ont été exprimées et des recommandations ont été formulées et seront prises en compte dans les actions à court et moyen termes.