L’UNESCO célèbre la Journée Mondiale de la Radio « Par les jeunes et pour les jeunes »
L’édition 2015 de la « Journée mondiale de la radio» (www.worldradioday.org), le 13 Février, a été célébrée par l’Unesco sous le slogan phare : « Célébrer la radio par les jeunes, pour les jeunes, en sécurité et sous protection ». A cette occasion, en son siège à Paris, l’organisation onusienne a offert nombre de tables-rondes animées par des professionnels comme par des bénévoles, associatifs et étudiants, venant de divers pays, qu’ils soient journalistes, animateurs, producteurs ou diffuseurs radio.
Parallèlement, durant toute la journée de cette quatrième édition annuelle de la « JMR », pas moins de treize radios ont ouvert, en direct depuis le siège de l’Unesco, leurs micros aux participants et visiteurs de nombre de stands d’exposition dressés à l’occasion. Certaines de ces radios ont une audience mondiale (RFI, RMC, Radio Pékin...), d’autres sont des radios locales, municipales, associatives ou communautaires ou de campus universitaires, venant de Jordanie, de Syrie, de France, de Tanzanie, de Zimbabwe, du Kenya, d’Afrique du Sud, du Brésil, du Lesotho, de Namibie, de Zambie…
Quant aux débats, auxquels a pris part le Directeur Général de la DGCA de la Haca, ils ont été l’occasion de confronter différentes expériences et contextes en croisant les regards et les contextes sur des questions majeures qui font obstacle à de plus grandes et plus équitables présence et implication des jeunes dans ce média plus que centenaire. Un média « qui capte l’imagination et rassemble les populations », comme le souligne, dans son message adressé à l’occasion, le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon. Alors que, pour sa part, Mme Irina Bokova, Directrice Générale de l’Unesco, appelle, dans un message similaire, « à une meilleure inclusion sociale de la génération des moins de trente ans, qui représente plus de la moitié de la population mondiale ».Et d,ajouter : « Les jeunes ne sont pas suffisamment représentés dans les médias, et cette exclusion est trop souvent à l’image de leur exclusion sociale, économique ou démocratique. Les jeunes producteurs ou diffuseurs sont encore peu nombreux. Trop rares aussi sont les programmes dédiés à la jeunesse et les émissions conçues par les jeunes. Ce déficit explique les nombreux stéréotypes affectant les jeunes qui circulent dans les contenus éditoriaux et sur les ondes. La radio offre des moyens pour le changement. Elle est un vecteur de cohésion, d’éducation et de culture. Elle est une plateforme d’échanges où la jeunesse doit trouver sa place et s’exprimer. C’est souvent aux jeunes (journalistes-citoyens ou freelance) que la presse internationale doit de pouvoir couvrir l’actualité dans les régions sensibles ou dangereuses. Beaucoup ont donné leur vie pour l’information et la radio ».
Quel degré d’inclusion des jeunes ? Quel statut légal pour les jeunes pigistes ? Quelles mesures législatives ou organisationnelles promouvoir par les politiques publiques pour lutter contre les stéréotypes qui discriminent les jeunes dans les contenus comme dans la gouvernance des radios ou dans les milieux des professionnels ? Quelles opportunités offriraient pour les jeunes, promoteurs de projets de radios, la radio numérique terrestre (RNT) ou la « radio filmée », ou la Web-radio ? Telles ont été certaines des questions qui ont été soulevées et discutées lors de cette journée dont les objectifs ont été confortés par nombre de documents et d’études distribués à l’occasion, notamment de l’Unesco, et qui soulignent qu’indéniablement la jeunesse est la population mondiale la plus « branchée » sur la radio et aussi la plus entreprenante pour s’en servir, de plus en plus, à la faveur des différents et multiples moyens technologiques, supports et plateformes informatiques et du Net qu’offrent désormais l’ère du tout numérique et le phénomène de la convergence qui l’accompagne.
Les moins de 30 ans représentent la moitié de l’humanité
Panel de débat sur « Projet Unesco Radios communautaires » : en Afrique du Sud, Lesotho, Tanzanie, Kenya, RDC, Zambie, Namibie (un total de près de 100 millions d’habitants).