La HACA célèbre la journée internationale de la Femme
L’Association des Œuvres Sociales de la HACA a organisé, le jeudi 10 mars 2016, une cérémonie en l’honneur des femmes de l’institution et ce à l’occasion de la Journée du 08 mars. Ont assisté à cet événement, la Présidente de la Haute Autorité, Mme Amina Lemrini El Ouahabi, les conseillers Mme Rabha Zeidguy, Mme Khadija El Gour et M. Mohamed Abderrahim, qui représentaient le CSCA, ainsi que le Directeur Général de la Communication Audiovisuelle, M. Jamal Eddine Naji et l’ensemble du personnel de l’institution.
A cette occasion, Mme Lemrini El Ouahabi a souligné qu’elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une pensée pour celles qui nous ont quitté ces derniers mois, notamment l’écrivaine Fatéma Mernissi, la Conseillère Zoulikha Nasri, et tout récemment la journaliste/photographe Leila Alaoui et la journaliste Malika Malak. Elle a appelé l’assistance à observer une minute de silence à la mémoire de ces femmes qui ont tant donné à leur pays, chacune dans son domaine.
Par la même occasion, Mme Lemrini a souligné la persistance dans notre société de nombre de manquements, notamment en matière d’égalité et de citoyenneté. Elle s’est par ailleurs félicitée de la consécration constitutionnelle de l’égalité homme/femme, ainsi que du contenu du message royal adressé, le 19 février 2016, aux participants au Forum parlementaire sur la justice sociale et mettant en exergue une question transversale, à savoir l’égalité entre les deux sexes.
Il est a rappeler que dans son message le Souverain indiquait qu’il se réfère « plus particulièrement au principe d’égalité entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les différents droits humains, à la prohibition de toutes les formes de discrimination et à l’engagement positif des pouvoirs publics à mobiliser tous les moyens nécessaires pour garantir aux citoyennes et aux citoyens la jouissance effective et sur un pied d’égalité des droits économiques et sociaux fondamentaux, ainsi que les devoirs ».
La Constitution nous rend plus fortes, a ajouté la présidente de la HACA, soulignant que « le chemin est encore long» et qu’il faut s’armer de patience et inscrire l’action de la HACA dans la continuité.
Dans son intervention, M. le conseiller Mohamed Abderrahim a rappelé que les droits s’arrachent –et donc ne s’octroient pas- appelant les femmes à persévérer dans leur lutte. « Au sein de chaque entité, il y a du bon et du mauvais, il faut juste savoir où l’on va », a-t-il conclu.
Pour sa part, Mme Zeidguy a rappelé le triste sort de la photographe Leila Alaoui, tuée à la fleur de l’âge au Burkina Faso alors qu’elle était en mission humanitaire. Mme Zeidguy a appelé à la vigilance au quotidien et surtout à faire attention « aux messages que nous véhiculons » et qui doivent être « tolérance et égalité ». Nous devons faire de notre pays un havre de paix, a-t-elle conclu, en soulignant les efforts déployés à la HACA en matière d’égalité et de parité.
Mme Khadija El Gour a, quant à elle, affirmé que « nous pouvons être fières de notre institution, qui, plus est, est présidée par une femme qui a consacré l’essentiel de sa carrière à la défense des droits de la femme ». « Pas de liberté sans égalité », a-t-elle martelé devant une assistance acquise.
M. le Directeur Général de la communication audiovisuelle, Jamal Eddine Naji, est enfin intervenu pour donner un témoignage personnel très significatif quant à la place que tient la femme dans son imaginaire depuis son enfance et l’image positive qu’il garde de ses ascendantes féminines. A cet égard, il a souligné que, enfant orphelin de père, il a été beaucoup plus défendu par une femme que par un homme. Et de citer ensuite Fatéma Mernissi et son approche particulière qui lui avait valu, au départ, au campus universitaire des années 70, une certaine mise à l’écart de la part de certains de ses contemporains pour cause de son intérêt à la question du genre, à l’époque totalement absente comme préoccupation de changement parmi les étudiants. Et d’indiquer que « l’imaginaire collectif se forge fortement par la culture et le vécu qui se passent entre les femmes ». « Marguerite Yourcenar, les sœurs Brontë , ont observé tous les maux de leurs sociétés par cet angle », a-t-il fait remarquer, en soulignant qu’il faut aller vers la profondeur des choses, vers l’imaginaire collectif et s’y intéresser et l’interpeller quand il s’exprime, par exemple, dans les créations audiovisuelles en l’occurrence. .
A l’issue de cette cérémonie, clôturée par une petite réception, des présents ont été offerts à la gent féminine de la HACA, qui représente 51% des quelque 140 employés de l’institution.