M. Jamal Eddine Naji, Directeur Général de la Communication Audiovisuelle, a pris part, mercredi 17 mai 2017, à une journée d’étude sur "la déontologie de l’information et de la communication : les valeurs et les défis". Une conférence  organisée par la Chaire Larbi El Messari pour l’éthique journalistique,  à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC), et en présence du ministre de la Culture et de la Communication, M. Mohammed Laaraj,

Les travaux de cette conférence ont porté notamment sur "la pratique médiatique et la question d’éthique", "les conditions juridiques du métier du journalisme" et "les nouveaux médias entre la liberté et les règles de pratique professionnelle".

Dans son intervention,  M. Naji a indiqué que la mission originelle et l’origine même des médias est essentiellement de tenir le public au courant d’informations factuelles, concrètes et objectives, en puisant constamment dans les sources disponibles sur le terrain. Et d’ajouter que « cela ne peut avoir lieu que par une politique publique structurante et une bonne gouvernance au sein de l’institution médiatique qui est censée mobiliser davantage les moyens et ressources nécessaires au profit des professionnels des médias afin qu’ils puissent mener à bien leurs missions, dans le respect des règles éthiques et déontologiques ». M. Naji n’a pas manqué de souligner que le journaliste d’antan, messager de la vérité, portait un label de « héros », tandis qu’aujourd’hui, c’est Wikileaks qui passe pour le porte-étendard de la vérité en tant que « lanceur d’alerte » plus ou moins viable.

Pour sa part,  M. Laaraj a plaidé pour une réflexion profonde autour des meilleurs modèles déontologiques et pratiques professionnelles à adopter, à l’aune des mutations et évolutions technologiques. En outre, il a souligné la nécessité d'accorder une plus grande importance à la mise en place du Conseil national de la presse,  levier fondamental dans l'accompagnement de la mise à niveau du secteur, à travers le suivi, le contrôle et la médiation. Le ministre a également réaffirmé l’engagement de son département en faveur de l’instauration d’une coopération efficiente et constructive avec l’ensemble des professionnels du secteur, en vue de mettre en pratique les lois en vigueur et d’actualiser l’arsenal juridique, conformément aux principes démocratiques et participatifs établis par la Constitution de 2011.

La Chaire Mohamed Larbi Messari (historien, diplomate, journaliste et homme politique marocain -1936-2015-), a été officiellement lancée lors d’une cérémonie organisée le jeudi 20 octobre 2016  à à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC).

Dirigée par M. Benaïssa Asloun (diplômé de l’ISIC,  ex-directeur des Etudes au même institut), la Chaire offre un cursus annuel à une soixantaine de journalistes marocains par an ; elle accueille des spécialistes des quatre coins du globe pour animer des conférences ouvertes ; et fera office d’observatoire et de catalyseur de la recherche scientifique en matière d’éthique journalistique. Elle s’intéresse également à « l’humanisme digital », et étendra le concept d’éthique journalistique au Web 2.0 afin de faire rempart à toutes les « facilités et déviations » que permet, souvent dans l’anonymat, le virtuel.

Sur la photo, on reconnaît Mouna Messari, fille de feu Mohamed Larbi Messari