Pr. Jamal Eddine Naji, Directeur Général de la Communication Audiovisuelle à la HACA, a été reçu, le lundi 12 février, en tant que Président du Réseau ORBICOM des chaires Unesco en communications, par le Directeur Général Adjoint à la communication et à l’information auprès de la Directrice Générale de l’organisation, Mme Audrey Azoulay, ex ministre française de la culture, élue le 10 novembre dernier, succédant ainsi à Mme Irina Bokova.

Au cours d’un entretien de plus d’une heure, Pr. Naji, accompagné de Mme Ghislaine Azemard, trésorière du Réseau Orbicom, Professeure des Universités, Vice- Présidente du Numérique à l’Université Paris VIII, et de Mme Bianca Rutherford Iglesias, coordinatrice générale de la Chaire Unesco en communication à Malaga, s’est livré à un long exposé sur l’histoire de ce réseau, créé à l’initiative conjointe de l’Unesco et de l’Université UQAM, en 1994, à Montréal (siège de son Secrétariat Général). En tant que « Think Thank » de l’organisation onusienne, Orbicom suit de près, par des recherches, études et publications, en trois langues, les évolutions du champ de la communication et des secteurs connexes, à travers le monde et par référence aux stratégies, recommandations et programmes d’action de l’Unesco. De son côté, l’ADG de l’Unesco, M. Getachew Engida (Éthiopie), a réitéré le soutien institutionnel de l’Unesco à ce réseau, incubateur de recherches scientifiques et de réflexions prospectives en le domaine de l’information et de la communication, devenu un secteur aux multiples enjeux et défis qui touchent aux missions fondamentales de l’Unesco, la paix en premier lieu. L’Unesco, dit-il en substance, devrait se concevoir désormais "comme un mouvement de défense des droits humains, droits et attentes de développement durable des citoyens", car, si l'organisation est intergouvernementale, son agenda doit être, in fine, celui des citoyens, d'autant plus que ses budgets diminuent constamment et que les gouvernements sont de plus en plus dépassés par les impacts du devenir du monde sur leurs citoyens, particulièrement dans le domaine de la communication. Un domaine qui interpelle, à l’ère numérique, tant les gouvernements que les spécialistes et les institutions internationales concernées, à travailler ensemble sur ces impacts et enjeux.

Des propos qui ont conduit ensuite Pr. Naji à esquisser une nouvelle vision, en gestation, que le réseau Orbicom, à l’horizon de son 25^ème anniversaire en 2019, compte déployer en conséquence, sur la base d’un agenda de recherches et de forums de confrontations d’analyses, à l’échelle de toutes les régions du monde, grâce à ses 37 chaires et 250 membres répartis sur plus d’une cinquantaine de pays de tous les continents (depuis la Chine et l’Australie jusqu’au Canada, et de la Scandinavie jusqu’en Afrique du Sud).

D’autre part, lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part, côté Unesco, Pr. Guy Berger (Afrique du Sud), Directeur de la Division de la liberté d’expression du développement des médias et M. Cédric Wachholz (Suisse), Chef exécutif de cette Division, M. Engida a tenu à se féliciter, au nom de l’Unesco, des différentes activités, des « pertinents partenariats de productive collaboration » que la Haca a conduit sur les cinq dernières années avec l’Unesco et en associant le réseau Orbicom, notamment la conférence internationale sur la diversité (Skhirate, Mai 2013), la conférence internationale sur les archives audiovisuelles (Rabat, novembre 2016) ou la conférence internationale sur l’éducation aux médias (Rabat, novembre 2017). M. Endiga a souligné à ce sujet l’importance pour l’Unesco de l’apport de la Haca au plan d’événementiels de sensibilisation, de production ou identification de normes nouvelles, d’analyses ciblées sur des thématiques concrètes et structurantes, relatives, par exemple, à l’équité du genre, à l’environnement, à l’éducation Médias, à la mission de service public, à la formation des professionnels de contenus etc.

A l’issue de cette rencontre, la délégation d’Orbicom, conduite par le Président du réseau, a été reçu par Pr.Banda Fackson (Zambie), récemment nommé à la Direction du Programme de l’Unesco pour la préservation du patrimoine mondial qui, à son tour, a exprimé sa pleine disposition à déployer un programme d’activités et de partenariats, tant avec Orbicom, qu’avec la Haca, dans des domaines touchant au patrimoine et à la mémoire universelle, comme les archives audiovisuelles, le droit d’auteur des productions audiovisuelles et filmiques ou la muséologie virtuelle.